Bombe au cobalt.
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Les États-Unis ont accueilli un sommet sur l’armement de l’Ukraine à Ramstein, en Allemagne

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a organisé une réunion de chefs militaires de plus de quarante pays à la base aérienne de Ramstein. L’Allemagne en a profité pour annoncer un revirement de politique majeur : elle envisage désormais d’envoyer des systèmes anti-aériens en Ukraine.

France24 nous donne une version traduite du discours de Lloyd Austin accessible via Youtube.

Le 26 avril 2022 les représentants d’une quarantaine de pays européens et alliés se rencontrés sur la base américaine de Ramstein en Allemagne, rassemblés autour du Secrétaire à La Défense américain Lloyd Austin.

Un revirement important va en faveur désormais d’une occidentalisation progressive des armées ukrainiennes, en fournissant des matériels de plus en plus évolués issus des industries occidentales et non plus des matériels héritées de l’époque soviétique en provenance des anciens membres du Pacte de Varsovie.

L’objectif annoncé par Lloyd Austin est de désormais empêcher la Russie de menacer à l’avenir ses voisins par la puissance militaire, ce qui sous-entend la destruction d’une part suffisamment significative de l’armée russe déployée en Ukraine.

Mais quel est l’arsenal militaire de Vladimir Poutine ? Pour quel usage ?

“Quel genre d ‘”armes” l’Allemagne a vendu à la Russie en contournant l’embargo” titrent divers médias, y compris russes.

L’Allemagne a été critiquée pour avoir vendu des armes à la Russie en contournant les sanctions européennes, mais il s’agirait en fait de la fourniture de navires de sauvetage et de carburant pour un vol vers ….Mars.

Mars ? La lune ? L’espace ? Sur les réseaux sociaux des hypothèses complotistes assurent que Vladimir Poutine envisageraient ainsi se mettre à l’abri après avoir programmé une destruction massive. Certes une hypothèse peu sérieuse, mais qui s’appuient sur certaines déclarations du chef d’État Russe :

“Nous devons relever avec succès les défis de l’exploration spatiale”, a déclaré Poutine lors d’une visite au cosmodrome de Vostochny mais en ajoutant que la Russie continuerait à travailler sur un “vaisseau spatial de nouvelle génération”, ainsi que sur la …technologie spatiale nucléaire,

celle-ci permettant de réduire les temps de trajet significativement ou d’augmenter les capacités d’emport par rapport à la propulsion chimique classique, un paramètre crucial pour les vols habités et de ne pas limiter les activités (ou la permanence sur une longue durée) de l’homme dans l’espace faute de source d’énergie convenable. Les agences spatiales travaillent sur le recours à l’énergie nucléaire dans leurs missions futures. Parmi celles-ci, l’exploration planétaire lointaine,l’alimentation de bases lunaire ou martienne ou les missions lourdes vers Mars sont envisagées aujourd’hui et l’énergie nucléaire y représente une source d’énergie sans équivalent.

Mais pour en revenir aux déclarations en 2007 selon lesquelles la Russie avait créé une bombe à vide qui n’a pas d’équivalent dans le monde et qui avaient suscité de nouvelles craintes en Occident, comme l’écrivait le journal britannique The Guardian , le Kremlin démontrait ainsi une fois de plus sa puissance militaire.

Le développement du « Père de toutes les bombes était apparemment une autre réponse aux projets de l’administration Bush de déployer des éléments du système de défense antimissile américain en Europe centrale », écrivait le journal. Poutine avait donc dénoncé le plan affirmant qu’il bouleversait l’équilibre du pouvoir stratégique en Europe.

Le Ministère de la Défense Russe ne confirmera pas des rapports qui font état de l’utilisation de cette bombe par les forces russes, le 8 septembre 2017, contre l’État Islamique dans le cadre de la guerre civile en Syrie.

En revanche un media russe titrera ce même jour : Le “papa de toutes les bombes” dit bonjour aux militants en Syrie :

Les Forces aérospatiales russes ont largué une puissante bombe non nucléaire, qui est aussi appelée le “père de toutes les bombes”, sur les terroristes de “l’État islamique” interdits en Fédération de Russie près de la ville syrienne de Deir ez-Zor, rapporte The Conduire.

Si l’information se confirme, ce sera la première fois que Moscou utilisera une telle arme à l’abréviation imprononçable AVBPM (bombe à vide d’aviation à haut rendement) en situation de combat réel.

La puissance de son explosion équivaut à 44 tonnes de TNT.

Probablement, c’est ce coup qui a éliminé le “ministre de la guerre” de l’Etat islamique (interdit en Fédération de Russie) Gulmurod Khalimov, cette information est confirmée aujourd’hui par le ministère russe de la Défense.

La bombe à vide russe est en effet l’arme non nucléaire la plus puissante au monde, affirme Viktor Murakhovsky, rédacteur en chef d’Arsenal de la revue Fatherland.

«La puissance de la bombe en équivalent TNT dépasse 40 tonnes, et elle brûle tout avec l’oxygène atmosphérique dans un rayon deux fois plus grand que le MOAB américain le plus proche en force. Cependant, le Pentagone n’aimait pas les bombes à vide : il estimait qu’elles étaient trop difficiles à fabriquer et que le jeu n’en valait pas la chandelle. Il est beaucoup plus facile de verser une tonne supplémentaire d’explosifs conventionnels dans une mine terrestre familière et de ne pas se baigner », a-t-il expliqué à Reedus.

Le rédacteur en chef adjoint du magazine Arsenal Otechestva, Dmitry Drozdenko, a tendance à être plus sceptique quant aux rapports de The Drive.

“Le fait est que, sur la base de la situation réelle dans la zone spécifiée, l’utilisation du” père de toutes les bombes “semble redondante et généralement inutile. La Russie, je n’exclus pas, pourrait utiliser des munitions à explosion volumétrique à Deir ez-Zor, car elle les a utilisées à plusieurs reprises en Afghanistan et partout où il faut faire sortir des cibles du sol – au sens littéral du terme – où des munitions ordinaires ne peut pas atteindre », a-t-il dit à Reedus.

La Russie n’est pas la seule à expérimenter des munitions, en utilisant des terroristes comme cobayes. Le 13 avril, les États-Unis ont largué une bombe massive à effet de souffle GBU-43/B (MOAB) sur des positions de l’EI en Afghanistan.

Dans le cadre de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022, l’ambassadrice d’Ukraine aux Etats-Unis, Oksana Markarova, a accusé la Russie d’avoir utilisé une bombe thermobarique, le « père de toutes les bombes »,  arme interdite par les Conventions de Genève.

Oksana Markarova affirme donc que l’usage de cette arme est « proscrit par la Convention de Genève » – ce qui constituerait donc un crime de guerre.

Le monde entier retient son souffle devant celui qui est devenu l’homme le plus dangereux de toute la planète.

Le député Lindsay Graham a lancé un appel au bon sens des Russes afin qu’ils assassinent Vladimir Poutine pour le bien de toute la planète, obligeant l’administration Biden à démentir de tels plans, l’assassinat des chefs d’État, même criminels de guerre, étant interdit par la Convention de Genève même si celle-ci est violée par Vladimir Poutine.

Soulevée, cette question au demeurant circule dans tous les réseaux renvoyant chacun vers les notions de droit et de justice une fois de plus.

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