26 avril 2024

COMPRENDRE LA TRAGEDIE CAPITALISTE

 

Interview de Dominique GAGNOT – Auteur de « Comprendre l’Arnaque capitaliste – Imaginer le système d’Après »


 

Interview de Dominique GAGNOT – Auteur de « Comprendre l’Arnaque capitaliste – Imaginer le système d’Après »

Vous avez publié un ouvrage sur le capitalisme. Commençons par parler de l’auteur : qui êtes-vous ?

Dominique GAGNOT : Je dois avoir des origines extraterrestres (humour) car notre organisation sociale est pour moi une étrangeté, à commencer par ce qui est le plus communément admis.  Il est « naturel » que les choses soient telles qu’elles sont, il est généralement mal venu de les remettre en question.

Ingénieur électronicien, j’ai débuté en 1974 dans la conception d’équipements nécessaires aux chaînes de fabrication de téléviseurs (ITT Océanic, Chartres).  L’usine n’était pas pour moi un lieu de travail, mais un passionnant terrain de jeux.
Évidemment, un tel état d’esprit ne pouvait que provoquer des étincelles avec la hiérarchie, si bien que je fus en tête de  liste lorsqu’il fallut réduire les effectifs en 1980. 

Qu’importe. Un emploi plus passionnant encore m’attendait à Lyon. L’électronique connaissait alors toutes sortes d’applications nouvelles, l’avenir était radieux !… pas pour longtemps.  Cette dernière PME (instrumentation médicale à ultrasons, échographie, etc.) connu des hauts  et des bas, et ferma en 1989. Nombre d’entreprises du secteur connaissaient soudainement ces aléas. 

Fort logiquement je me suis posé des questions fondamentales sur le sens de notre société, car résoudre des problèmes d’électronique c’est bien, mais totalement futile si par ailleurs on ne sait pas de quoi demain sera fait. 

Comment notre société avait elle été pensée ? Réponse : elle n’a jamais été pensée ! C’est incroyable, car à en croire les médias on ne fait que ça, y penser !

Comment notre société avait elle été pensée ? Réponse : elle n’a jamais été pensée ! C’est incroyable, car à en croire les médias on ne fait que ça, y penser !

Dominique GAGNOT

Et bien non, on n’y pense pas, on agite des idées dans tous les sens, sur un tas de sujets, mais il n’y a pas de logique sous-jacente à ces réflexions, si ce n’est celle de faire perdurer un système construit sur du vent dans l’intérêt des dominants. 

Par contre eux,  dans l’ombre,  réfléchissent à notre place…

Quels titres ont été publiés et à quelle date ?

Dominique GAGNOT : Je n’ai pas l’âme d’un écrivain, je n’en connais pas les codes, j’écris à ma manière.  Je n’ai écrit qu’un seul livre, celui-ci, et qui jamais ne sera achevé. (Je ne sais pas terminer un livre.)

J’ai publié de premières feuilles en 1993 que je lançais comme des bouteilles à la mer. Je tentais d’alerter le monde (j’étais très ambitieux, humour) sur l’absurdité de notre système économique. C’était une obsession de dénoncer ça car je voyais clairement où cela nous menait, et où cela nous a menés.  Mais autant parler dans le désert. Je passais pour un illuminé.

Ces premières feuilles, publiées il y a près de 30 ans, se retrouvent « en bonus » à la fin de mon livre, « Crise et exclusion ».

Les différents titres que j’ai publiés ne sont que des versions intermédiaires de l’actuelle, que je diffuse aujourd’hui sous 2 titres :

L’un provocateur : Et si notre système économique était une gigantesque Arnaque ? 

Et l’autre plus soft : Comprendre la tragédie capitaliste –  Imaginer le système d’Après !

Revenons sur “CAPITALISME: Comprendre la tragédie capitaliste – Imaginer le système d’Après !” . De quoi parle-t-il exactement ?

Dominique GAGNOT : Dans une première partie, on démonte notre système économique pour mettre ses structures au grand jour. Ce système est diabolique.

Tout, dans ce système,  est présenté de manière fallacieuse, la plupart d’entre nous le considèrent comme étant vérité. Ce qui rend la discussion compliquée… 

Par contre certains l’ont bien compris. Ils forment un club informel voué à faire  perdurer les idées fausses qui cimentent ce système, aidés en cela par des militants qui sont souvent de braves gens sans méfiance. 

Dans une deuxième partie, on reconstruit un système économique adapté aux aspirations des humains sains d’esprit. Étonnamment on retombe sur le frère jumeau de l’actuel, mais dont les conséquences économiques, écologiques et sociales sont inversées ! …

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à écrire sur le capitalisme ?

Dominique GAGNOT : Comme tout le monde je sentais bien que quelque chose clochait. J’ai voulu comprendre pourquoi. Comprendre est chez moi un besoin viscéral. 

Vous écrivez: «il est impératif de transférer la propriété des Ressources premières aujourd’hui privées, ainsi que le contrôle des Banques Centrales, à des « collectifs citoyens actionnaires ». Comment imaginez-vous que soient constitués ces collectifs?

Dominique GAGNOT : C’est un point essentiel car s’il est un endroit où le diable peut sévir c’est bien celui-ci. 

Les membres de ces collectifs seraient sélectionnés en fonction de leurs compétences réelles. Et non sur un renvoi d’ascenseur ou l’attrait de leur fortune.  Ils auraient à décider de l’affectation des ressources humaines et matérielles de la société. 

Tout comme aujourd’hui, la Banque Centrale émettait la monnaie nécessaire, et fléchée pour donc répondre aux besoins réels de la société.  La valeur de cette monnaie serait conférée par celle des ressources premières dont elles détiendraient la propriété.

Définir ces collectifs demande des compétences que je n’ai pas pour faire le tour de la question. Des personnes telles Valérie Bugault y seraient plus à même.

J’ajouterais que certains vont qualifier un tel système de dictature. Et c’est vrai. Le problème est que tous les systèmes sont des dictatures, y compris celui où chacun serait libre de faire ce qu’il entend, car dans ce cas chacun serait soumis à la loi du plus fort, et par dessus tout aux lois de la Nature qui nous rappelle d’ailleurs avec les perturbations climatiques que c’est Elle qui aura toujours le dernier mot.  

Le problème est que tous les systèmes sont des dictatures, y compris celui où chacun serait libre de faire ce qu’il entend, car dans ce cas chacun serait soumis à la loi du plus fort, et par dessus tout aux lois de la Nature qui nous rappelle d’ailleurs avec les perturbations climatiques que c’est Elle qui aura toujours le dernier mot.  

dominique GAGNOT

Par conséquent, nous devons choisir la dictature la mieux adaptée et la plus “acceptable”…

Gianni Cara,  président italien de l’University for Peace (UPEACE) a dit lors de l’une de nos interviews qu’une économie basée sur l’humain ne pouvait qu’être qu’un échec, l’humain étant une variable instable sur laquelle il est impossible de baser un système. Ne croyez-vous pas que votre “collectif de citoyens actionnaires” soit utopiste ?  

Dominique GAGNOT : Bien sûr, mais tout démarre par une utopie. Je n’attache pas d’importance en ces vagues affirmations définitives qui n’avancent à rien, sinon tenter de discréditer tout ce qui pourrait contrarier l’ordre établi. 

Selon vous le  système économique “doit non plus servir aveuglément le profit, mais désormais servir la restauration des écosystèmes”. Comment convaincre ces gouvernements  qui nous ont menés dans le mur d’inverser le sens de marche ?

Dominique GAGNOT : Je n’entends pas convaincre les actuels gouvernements. J’entends les remplacer par des « Sages » convaincus de ce que l’on propose.

Les actuels gouvernants sont maintenus par la force de l’Argent. Ce qui n’a rien de démocratique. 

Croyez-vous cela possible

Dominique GAGNOT : Bien sûr, c’est une question de rapport de force qui pour l’instant n’est pas en notre faveur, mais le vent tourne. Cela suppose que les couches sociales jusqu’ici favorisées connaissent l’angoisse de l’avenir. Par bonheur ( !) la question climatique (qui trouve bien sur son origine dans l’actuel système économique) touche tout le monde. Les classes favorisées se poseront fatalement des questions auxquelles nous sommes là pour répondre lorsque la masse critique sera atteinte, ça basculera par la force des choses.

Vous vous êtes fixé des challenges ? Quels sont-ils ?

Dominique GAGNOT : Convaincre, expliquer, convaincre. 

Comment et auprès de qui intervenez-vous pour atteindre vos objectifs ?

Dominique GAGNOT : Hélas je n’ai pas le talent de Jean Marc Jancovici pour vulgariser mes idées, mon audience est très limitée. Mais fort heureusement de plus en plus de « pointures » rejoignent ces objectifs, chacun dans son domaine.
On les reconnaît car ils détonnent dans le paysage.

Vous parlez d’ “oppositions redoutables”. A qui faites vous référence?

Dominique GAGNOT : Le monde de la Finance, les grandes fortunes, dont les moyens sont considérables.

Vous critiquez le fait que les entreprises publiques et privées soient toujours motivées par le profit. Mais c’est la définition même d’une entreprise. Comment voyez-vous l’entreprise de demain ? 

Dominique GAGNOT : Je me suis mal exprimé sur ce point. Je ne critique pas le profit, qui est un moteur essentiel, mais le contexte dans lequel il intervient.

Dans le système actuel, le profit est un moteur dénué de direction, sinon celle imposée par des banquiers sans âme.

Dans le système que l’on propose le profit résulterait des objectifs définis par les « collectifs citoyens actionnaires ». 

A titre d’illustration, aucun banquier n’irait aujourd’hui financer la dépollution des océans puisque sans profit financier à en attendre. Par contre, si demain un « collectif citoyen actionnaire » contrôlant la Banque centrale – décide d’injecter 1000 milliards pour mobiliser des entreprises privées et publiques vers cet objectif, le problème serait probablement résolu. Sans parler des millions d’emplois qui pourraient ainsi être utilement créés.  (Je rappelle que les « collectifs… » seraient également propriétaires et gestionnaires des Ressources premières, telle que définies dans le livre, condition nécessaire à leur pouvoir.)

D’ailleurs, pour conquérir la Lune (qui tout comme les océans ne disposait pas de fonds propres), on ne s’y est pas pris autrement : le « collectif citoyen actionnaire » qui s’appelle gouvernement des Etats Unis, a émis via sa Banque centrale, les milliards de dollars nécessaires à la mobilisation des entreprises et ressources nécessaires.

Vous reprochez l’absence de visibilité médiatique sur vos ouvrages et le Jedi Media vous a découvert via un commentaire en ce sens sur une publication de Jean-Marc Jancovici, ingénieur comme vous,  sur l’urgence climatique. A qui avez-vous adressé votre expertise ?

Dominique GAGNOT : Justement, je ne sais pas à qui l’adresser !  Contrairement à Jean Marc Jancovici, je n’ai guère de talents de communication.

C’est très compliqué pour moi de construire un récit, je n’ai pas du tout l’état d’esprit qui convient à cet exercice. Je préfère de loin communiquer avec les choses qui elles n’ont pas d’état d’âme, et réagissent selon des lois parfaitement connues.

La communication avec les humains, c’est une autre paire de manche, il n’y en a pas deux pareils !

 Également à l’étranger ?

Dominique GAGNOT : J’aimerais bien, mais ne suis guère doué pour les langues étrangères et n’y ai aucun contact.

Vous le savez peut-être, le Journal Européen des Indépendants est très orienté entrepreneurs, jeunes et Europe. Quelles sont vos opinions sur ces thèmes et comment ces thèmes sont-ils en lien avec votre domaine de compétence? 

Dominique GAGNOT : J’admire la volonté que l’on trouve chez ces personnes qui souvent mériterait d’être orientée vers les objectifs dont nous parlons, et récompensées pour leur indispensable rôle moteur.   

Comment les entrepreneurs peuvent-ils participer à la réussite de vos challenges ? 

Dominique GAGNOT : En diffusant ces idées que malheureusement on ne peut encore mettre en pratique.

Ouvrez-vous la porte aux partenariats : de quel genre de partenariat s’agirait-il ? Qui peut vous contacter et comment peut-on vous contacter ?

Dominique GAGNOT : Je serais heureux de faire équipe avec une personne douée pour l’écriture (et pourquoi pas le dessin) afin de réaliser un livre qui puisse être reconnu par un éditeur ayant son entrée dans les médias. 

Contact : dominique. gagnot@sfr.fr 

Merci pour nous avoir accordé à Jedi Media cette interview. Le mot de la fin ? Quel message personnel voudriez-vous faire passer ? 

Dominique GAGNOT : J’ai beaucoup apprécié votre intérêt pour ces idées.  Merci de votre ouverture d’esprit !  A votre disposition pour toute autre question.

J’ai beaucoup apprécié votre intérêt pour ces idées.  Merci de votre ouverture d’esprit ! 

dominique gagnot

QUESTIONS PERSONNELLES POUR MIEUX VOUS CONNAÎTRE 

Nous avons une petite tradition qui est celle de vous poser quelques questions informelles, et si vous voulez bien vous prêter à notre petit jeu, les voici :

Savoir-faire, savoir être ou savoir satisfaire ? :

Dominique GAGNOT : savoir satisfaire !  (je n’ai aucun savoir être, je me plie aux usages)

Qui vous inspire au travail ? :

Dominique GAGNOT : ceux qui réalisent des choses extraordinaires. Je me sens tout petit face à certains talents.

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ? :   

Dominique GAGNOT : analyser et résoudre un problème technique si possible passionnant et nouveau pour moi.

Mail ou téléphone pour vos échanges au quotidien ? :

Dominique GAGNOT : mail , le téléphone me laisse mois le temps de réfléchir

Quelles sont les qualités essentielles pour exercer votre métier ? :

Dominique GAGNOT : Patience, obstination, ne pas s’égarer, savoir changer de direction et aller jusqu’au bout.

Quel est votre vœu pour le futur ? :

Dominique GAGNOT : voir « mes » idées se concrétiser, et être reconnu bien sur (ah, l’ego, toujours en manque celui là) 

Qu’est ce qui vous a marqué récemment sur les réseaux sociaux ? :

Dominique GAGNOT : en négatif : le conformisme de la pensée. En positif : votre apparition, je ne m’attendais pas du tout à être interviewé ! 

Qu’est-ce qui vous révolte et vous désespère dans le monde actuel ? :

Dominique GAGNOT : les forces du mal : le « Deep State ». On sent qu’ils sont prêts à tout, même au pire comme toujours, pour conserver leur domination. 

Quel livre vous a le plus marqué ? :

Dominique GAGNOT : Le mien, il m’a fait transpirer. 

Sinon je ne lis quasiment pas hormis la littérature scientifique. Les livres sont trop souvent remplis de pompeux verbiages d’où il est difficile de retenir une idée originale. Bien sûr il reste de grands auteurs, mais le temps manque.

Votre super héros? :

Dominique GAGNOT : je cherche…  

Qu’emportez- vous sur une île déserte ? :

Dominique GAGNOT : un laboratoire d’électronique.

Chien ou chat ? :

Dominique GAGNOT : chat !  

La plus belle ville du monde ? :

Dominique GAGNOT : Paris lorsque j’y avais 20ans.

Si vous deviez prendre un homme comme modèle, qui serait-il ? :

Dominique GAGNOT : Einstein. 

Si vous deviez prendre une femme comme modèle, qui serait-elle ? :

Dominique GAGNOT :  Non pas qu’elles n’ existent pas, mais je ne connais pas une femme qui serait pour moi un modèle !

Rock’n’roll ou opéra ? :

Dominique GAGNOT : les 2 selon les moments, du moment que c’est du bon.

Croissant ou pain au chocolat ? :

Dominique GAGNOT : croissant, tout frais sorti du four.

 

 

Interview de Dominique GAGNOT – Auteur de « Comprendre l’Arnaque capitaliste – Imaginer le système d’Après »


COMPRENDRE LA TRAGEDIE CAPITALISTE Interview de Dominique GAGNOT – Auteur de « Comprendre l’Arnaque capitaliste – Imaginer le système d’Après »

 

Interview de Dominique GAGNOT – Auteur de « Comprendre l’Arnaque capitaliste – Imaginer le système d’Après »

Vous avez publié un ouvrage sur le capitalisme. Commençons par parler de l’auteur : qui êtes-vous ?

Dominique GAGNOT : Je dois avoir des origines extraterrestres (humour) car notre organisation sociale est pour moi une étrangeté, à commencer par ce qui est le plus communément admis.  Il est « naturel » que les choses soient telles qu’elles sont, il est généralement mal venu de les remettre en question.

Ingénieur électronicien, j’ai débuté en 1974 dans la conception d’équipements nécessaires aux chaînes de fabrication de téléviseurs (ITT Océanic, Chartres).  L’usine n’était pas pour moi un lieu de travail, mais un passionnant terrain de jeux.
Évidemment, un tel état d’esprit ne pouvait que provoquer des étincelles avec la hiérarchie, si bien que je fus en tête de  liste lorsqu’il fallut réduire les effectifs en 1980. 

Qu’importe. Un emploi plus passionnant encore m’attendait à Lyon. L’électronique connaissait alors toutes sortes d’applications nouvelles, l’avenir était radieux !… pas pour longtemps.  Cette dernière PME (instrumentation médicale à ultrasons, échographie, etc.) connu des hauts  et des bas, et ferma en 1989. Nombre d’entreprises du secteur connaissaient soudainement ces aléas. 

Fort logiquement je me suis posé des questions fondamentales sur le sens de notre société, car résoudre des problèmes d’électronique c’est bien, mais totalement futile si par ailleurs on ne sait pas de quoi demain sera fait. 

Comment notre société avait elle été pensée ? Réponse : elle n’a jamais été pensée ! C’est incroyable, car à en croire les médias on ne fait que ça, y penser !

Comment notre société avait elle été pensée ? Réponse : elle n’a jamais été pensée ! C’est incroyable, car à en croire les médias on ne fait que ça, y penser !

Dominique GAGNOT

Et bien non, on n’y pense pas, on agite des idées dans tous les sens, sur un tas de sujets, mais il n’y a pas de logique sous-jacente à ces réflexions, si ce n’est celle de faire perdurer un système construit sur du vent dans l’intérêt des dominants. 

Par contre eux,  dans l’ombre,  réfléchissent à notre place…

Quels titres ont été publiés et à quelle date ?

Dominique GAGNOT : Je n’ai pas l’âme d’un écrivain, je n’en connais pas les codes, j’écris à ma manière.  Je n’ai écrit qu’un seul livre, celui-ci, et qui jamais ne sera achevé. (Je ne sais pas terminer un livre.)

J’ai publié de premières feuilles en 1993 que je lançais comme des bouteilles à la mer. Je tentais d’alerter le monde (j’étais très ambitieux, humour) sur l’absurdité de notre système économique. C’était une obsession de dénoncer ça car je voyais clairement où cela nous menait, et où cela nous a menés.  Mais autant parler dans le désert. Je passais pour un illuminé.

Ces premières feuilles, publiées il y a près de 30 ans, se retrouvent « en bonus » à la fin de mon livre, « Crise et exclusion ».

Les différents titres que j’ai publiés ne sont que des versions intermédiaires de l’actuelle, que je diffuse aujourd’hui sous 2 titres :

L’un provocateur : Et si notre système économique était une gigantesque Arnaque ? 

Et l’autre plus soft : Comprendre la tragédie capitaliste –  Imaginer le système d’Après !

Revenons sur “CAPITALISME: Comprendre la tragédie capitaliste – Imaginer le système d’Après !” . De quoi parle-t-il exactement ?

Dominique GAGNOT : Dans une première partie, on démonte notre système économique pour mettre ses structures au grand jour. Ce système est diabolique.

Tout, dans ce système,  est présenté de manière fallacieuse, la plupart d’entre nous le considèrent comme étant vérité. Ce qui rend la discussion compliquée… 

Par contre certains l’ont bien compris. Ils forment un club informel voué à faire  perdurer les idées fausses qui cimentent ce système, aidés en cela par des militants qui sont souvent de braves gens sans méfiance. 

Dans une deuxième partie, on reconstruit un système économique adapté aux aspirations des humains sains d’esprit. Étonnamment on retombe sur le frère jumeau de l’actuel, mais dont les conséquences économiques, écologiques et sociales sont inversées ! …

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à écrire sur le capitalisme ?

Dominique GAGNOT : Comme tout le monde je sentais bien que quelque chose clochait. J’ai voulu comprendre pourquoi. Comprendre est chez moi un besoin viscéral. 

Vous écrivez: «il est impératif de transférer la propriété des Ressources premières aujourd’hui privées, ainsi que le contrôle des Banques Centrales, à des « collectifs citoyens actionnaires ». Comment imaginez-vous que soient constitués ces collectifs?

Dominique GAGNOT : C’est un point essentiel car s’il est un endroit où le diable peut sévir c’est bien celui-ci. 

Les membres de ces collectifs seraient sélectionnés en fonction de leurs compétences réelles. Et non sur un renvoi d’ascenseur ou l’attrait de leur fortune.  Ils auraient à décider de l’affectation des ressources humaines et matérielles de la société. 

Tout comme aujourd’hui, la Banque Centrale émettait la monnaie nécessaire, et fléchée pour donc répondre aux besoins réels de la société.  La valeur de cette monnaie serait conférée par celle des ressources premières dont elles détiendraient la propriété.

Définir ces collectifs demande des compétences que je n’ai pas pour faire le tour de la question. Des personnes telles Valérie Bugault y seraient plus à même.

J’ajouterais que certains vont qualifier un tel système de dictature. Et c’est vrai. Le problème est que tous les systèmes sont des dictatures, y compris celui où chacun serait libre de faire ce qu’il entend, car dans ce cas chacun serait soumis à la loi du plus fort, et par dessus tout aux lois de la Nature qui nous rappelle d’ailleurs avec les perturbations climatiques que c’est Elle qui aura toujours le dernier mot.  

Le problème est que tous les systèmes sont des dictatures, y compris celui où chacun serait libre de faire ce qu’il entend, car dans ce cas chacun serait soumis à la loi du plus fort, et par dessus tout aux lois de la Nature qui nous rappelle d’ailleurs avec les perturbations climatiques que c’est Elle qui aura toujours le dernier mot.  

dominique GAGNOT

Par conséquent, nous devons choisir la dictature la mieux adaptée et la plus “acceptable”…

Gianni Cara,  président italien de l’University for Peace (UPEACE) a dit lors de l’une de nos interviews qu’une économie basée sur l’humain ne pouvait qu’être qu’un échec, l’humain étant une variable instable sur laquelle il est impossible de baser un système. Ne croyez-vous pas que votre “collectif de citoyens actionnaires” soit utopiste ?  

Dominique GAGNOT : Bien sûr, mais tout démarre par une utopie. Je n’attache pas d’importance en ces vagues affirmations définitives qui n’avancent à rien, sinon tenter de discréditer tout ce qui pourrait contrarier l’ordre établi. 

Selon vous le  système économique “doit non plus servir aveuglément le profit, mais désormais servir la restauration des écosystèmes”. Comment convaincre ces gouvernements  qui nous ont menés dans le mur d’inverser le sens de marche ?

Dominique GAGNOT : Je n’entends pas convaincre les actuels gouvernements. J’entends les remplacer par des « Sages » convaincus de ce que l’on propose.

Les actuels gouvernants sont maintenus par la force de l’Argent. Ce qui n’a rien de démocratique. 

Croyez-vous cela possible

Dominique GAGNOT : Bien sûr, c’est une question de rapport de force qui pour l’instant n’est pas en notre faveur, mais le vent tourne. Cela suppose que les couches sociales jusqu’ici favorisées connaissent l’angoisse de l’avenir. Par bonheur ( !) la question climatique (qui trouve bien sur son origine dans l’actuel système économique) touche tout le monde. Les classes favorisées se poseront fatalement des questions auxquelles nous sommes là pour répondre lorsque la masse critique sera atteinte, ça basculera par la force des choses.

Vous vous êtes fixé des challenges ? Quels sont-ils ?

Dominique GAGNOT : Convaincre, expliquer, convaincre. 

Comment et auprès de qui intervenez-vous pour atteindre vos objectifs ?

Dominique GAGNOT : Hélas je n’ai pas le talent de Jean Marc Jancovici pour vulgariser mes idées, mon audience est très limitée. Mais fort heureusement de plus en plus de « pointures » rejoignent ces objectifs, chacun dans son domaine.
On les reconnaît car ils détonnent dans le paysage.

Vous parlez d’ “oppositions redoutables”. A qui faites vous référence?

Dominique GAGNOT : Le monde de la Finance, les grandes fortunes, dont les moyens sont considérables.

Vous critiquez le fait que les entreprises publiques et privées soient toujours motivées par le profit. Mais c’est la définition même d’une entreprise. Comment voyez-vous l’entreprise de demain ? 

Dominique GAGNOT : Je me suis mal exprimé sur ce point. Je ne critique pas le profit, qui est un moteur essentiel, mais le contexte dans lequel il intervient.

Dans le système actuel, le profit est un moteur dénué de direction, sinon celle imposée par des banquiers sans âme.

Dans le système que l’on propose le profit résulterait des objectifs définis par les « collectifs citoyens actionnaires ». 

A titre d’illustration, aucun banquier n’irait aujourd’hui financer la dépollution des océans puisque sans profit financier à en attendre. Par contre, si demain un « collectif citoyen actionnaire » contrôlant la Banque centrale – décide d’injecter 1000 milliards pour mobiliser des entreprises privées et publiques vers cet objectif, le problème serait probablement résolu. Sans parler des millions d’emplois qui pourraient ainsi être utilement créés.  (Je rappelle que les « collectifs… » seraient également propriétaires et gestionnaires des Ressources premières, telle que définies dans le livre, condition nécessaire à leur pouvoir.)

D’ailleurs, pour conquérir la Lune (qui tout comme les océans ne disposait pas de fonds propres), on ne s’y est pas pris autrement : le « collectif citoyen actionnaire » qui s’appelle gouvernement des Etats Unis, a émis via sa Banque centrale, les milliards de dollars nécessaires à la mobilisation des entreprises et ressources nécessaires.

Vous reprochez l’absence de visibilité médiatique sur vos ouvrages et le Jedi Media vous a découvert via un commentaire en ce sens sur une publication de Jean-Marc Jancovici, ingénieur comme vous,  sur l’urgence climatique. A qui avez-vous adressé votre expertise ?

Dominique GAGNOT : Justement, je ne sais pas à qui l’adresser !  Contrairement à Jean Marc Jancovici, je n’ai guère de talents de communication.

C’est très compliqué pour moi de construire un récit, je n’ai pas du tout l’état d’esprit qui convient à cet exercice. Je préfère de loin communiquer avec les choses qui elles n’ont pas d’état d’âme, et réagissent selon des lois parfaitement connues.

La communication avec les humains, c’est une autre paire de manche, il n’y en a pas deux pareils !

 Également à l’étranger ?

Dominique GAGNOT : J’aimerais bien, mais ne suis guère doué pour les langues étrangères et n’y ai aucun contact.

Vous le savez peut-être, le Journal Européen des Indépendants est très orienté entrepreneurs, jeunes et Europe. Quelles sont vos opinions sur ces thèmes et comment ces thèmes sont-ils en lien avec votre domaine de compétence? 

Dominique GAGNOT : J’admire la volonté que l’on trouve chez ces personnes qui souvent mériterait d’être orientée vers les objectifs dont nous parlons, et récompensées pour leur indispensable rôle moteur.   

Comment les entrepreneurs peuvent-ils participer à la réussite de vos challenges ? 

Dominique GAGNOT : En diffusant ces idées que malheureusement on ne peut encore mettre en pratique.

Ouvrez-vous la porte aux partenariats : de quel genre de partenariat s’agirait-il ? Qui peut vous contacter et comment peut-on vous contacter ?

Dominique GAGNOT : Je serais heureux de faire équipe avec une personne douée pour l’écriture (et pourquoi pas le dessin) afin de réaliser un livre qui puisse être reconnu par un éditeur ayant son entrée dans les médias. 

Contact : dominique. gagnot@sfr.fr 

Merci pour nous avoir accordé à Jedi Media cette interview. Le mot de la fin ? Quel message personnel voudriez-vous faire passer ? 

Dominique GAGNOT : J’ai beaucoup apprécié votre intérêt pour ces idées.  Merci de votre ouverture d’esprit !  A votre disposition pour toute autre question.

J’ai beaucoup apprécié votre intérêt pour ces idées.  Merci de votre ouverture d’esprit ! 

dominique gagnot

 

Questions personnelles pour mieux vous connaître…

 

 

Nous avons une petite tradition qui est celle de vous poser quelques questions informelles, et si vous voulez bien vous prêter à notre petit jeu, les voici :

Savoir-faire, savoir être ou savoir satisfaire ? :

Dominique GAGNOT : Savoir satisfaire !  (je n’ai aucun savoir être, je me plie aux usages)

Qui vous inspire au travail ? :

Dominique GAGNOT : Ceux qui réalisent des choses extraordinaires. Je me sens tout petit face à certains talents.

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ? :   

Dominique GAGNOT : Analyser et résoudre un problème technique si possible passionnant et nouveau pour moi.

Mail ou téléphone pour vos échanges au quotidien ? :

Dominique GAGNOT : Mail , le téléphone me laisse mois le temps de réfléchir

Quelles sont les qualités essentielles pour exercer votre métier ? :

Dominique GAGNOT : Patience, obstination, ne pas s’égarer, savoir changer de direction et aller jusqu’au bout.

Quel est votre vœu pour le futur ? :

Dominique GAGNOT : Voir « mes » idées se concrétiser, et être reconnu bien sur (ah, l’ego, toujours en manque celui là) 

Qu’est ce qui vous a marqué récemment sur les réseaux sociaux ? :

Dominique GAGNOT : En négatif : le conformisme de la pensée. En positif : votre apparition, je ne m’attendais pas du tout à être interviewé ! 

Qu’est-ce qui vous révolte et vous désespère dans le monde actuel ? :

Dominique GAGNOT : Les forces du mal : le « Deep State ». On sent qu’ils sont prêts à tout, même au pire comme toujours, pour conserver leur domination. 

Quel livre vous a le plus marqué ? :

Dominique GAGNOT : Le mien, il m’a fait transpirer. 

Sinon je ne lis quasiment pas hormis la littérature scientifique. Les livres sont trop souvent remplis de pompeux verbiages d’où il est difficile de retenir une idée originale. Bien sûr il reste de grands auteurs, mais le temps manque.

Votre super héros? :

Dominique GAGNOT : Je cherche…  

Qu’emportez- vous sur une île déserte ? :

Dominique GAGNOT : Un laboratoire d’électronique.

Chien ou chat ? :

Dominique GAGNOT : Chat !  

La plus belle ville du monde ? :

Dominique GAGNOT : Paris lorsque j’y avais 20ans…

Si vous deviez prendre un homme comme modèle, qui serait-il ? :

Dominique GAGNOT : Einstein. 

Si vous deviez prendre une femme comme modèle, qui serait-elle ? :

Dominique GAGNOT :  Non pas qu’elles n’ existent pas, mais je ne connais pas une femme qui serait pour moi un modèle !

Rock’n’roll ou opéra ? :

Dominique GAGNOT : Les 2 selon les moments, du moment que c’est de la bonne musique !

Croissant ou pain au chocolat ? :

Dominique GAGNOT : Croissant, tout frais sorti du four.

 

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Interview de Dominique GAGNOT – Auteur de « Comprendre l’Arnaque capitaliste – Imaginer le système d’Après »


COMPRENDRE LA TRAGEDIE CAPITALISTE Interview de Dominique GAGNOT – Auteur de « Comprendre l’Arnaque capitaliste – Imaginer le système d’Après »

 

Interview de Dominique GAGNOT – Auteur de « Comprendre l’Arnaque capitaliste – Imaginer le système d’Après »

Vous avez publié un ouvrage sur le capitalisme. Commençons par parler de l’auteur : qui êtes-vous ?

Dominique GAGNOT : Je dois avoir des origines extraterrestres (humour) car notre organisation sociale est pour moi une étrangeté, à commencer par ce qui est le plus communément admis.  Il est « naturel » que les choses soient telles qu’elles sont, il est généralement mal venu de les remettre en question.

Ingénieur électronicien, j’ai débuté en 1974 dans la conception d’équipements nécessaires aux chaînes de fabrication de téléviseurs (ITT Océanic, Chartres).  L’usine n’était pas pour moi un lieu de travail, mais un passionnant terrain de jeux.
Évidemment, un tel état d’esprit ne pouvait que provoquer des étincelles avec la hiérarchie, si bien que je fus en tête de  liste lorsqu’il fallut réduire les effectifs en 1980. 

Qu’importe. Un emploi plus passionnant encore m’attendait à Lyon. L’électronique connaissait alors toutes sortes d’applications nouvelles, l’avenir était radieux !… pas pour longtemps.  Cette dernière PME (instrumentation médicale à ultrasons, échographie, etc.) connu des hauts  et des bas, et ferma en 1989. Nombre d’entreprises du secteur connaissaient soudainement ces aléas. 

Fort logiquement je me suis posé des questions fondamentales sur le sens de notre société, car résoudre des problèmes d’électronique c’est bien, mais totalement futile si par ailleurs on ne sait pas de quoi demain sera fait. 

Comment notre société avait elle été pensée ? Réponse : elle n’a jamais été pensée ! C’est incroyable, car à en croire les médias on ne fait que ça, y penser !

Comment notre société avait elle été pensée ? Réponse : elle n’a jamais été pensée ! C’est incroyable, car à en croire les médias on ne fait que ça, y penser !

Dominique GAGNOT

Et bien non, on n’y pense pas, on agite des idées dans tous les sens, sur un tas de sujets, mais il n’y a pas de logique sous-jacente à ces réflexions, si ce n’est celle de faire perdurer un système construit sur du vent dans l’intérêt des dominants. 

Par contre eux,  dans l’ombre,  réfléchissent à notre place…

Quels titres ont été publiés et à quelle date ?

Dominique GAGNOT : Je n’ai pas l’âme d’un écrivain, je n’en connais pas les codes, j’écris à ma manière.  Je n’ai écrit qu’un seul livre, celui-ci, et qui jamais ne sera achevé. (Je ne sais pas terminer un livre.)

J’ai publié de premières feuilles en 1993 que je lançais comme des bouteilles à la mer. Je tentais d’alerter le monde (j’étais très ambitieux, humour) sur l’absurdité de notre système économique. C’était une obsession de dénoncer ça car je voyais clairement où cela nous menait, et où cela nous a menés.  Mais autant parler dans le désert. Je passais pour un illuminé.

Ces premières feuilles, publiées il y a près de 30 ans, se retrouvent « en bonus » à la fin de mon livre, « Crise et exclusion ».

Les différents titres que j’ai publiés ne sont que des versions intermédiaires de l’actuelle, que je diffuse aujourd’hui sous 2 titres :

L’un provocateur : Et si notre système économique était une gigantesque Arnaque ? 

Et l’autre plus soft : Comprendre la tragédie capitaliste –  Imaginer le système d’Après !

Revenons sur “CAPITALISME: Comprendre la tragédie capitaliste – Imaginer le système d’Après !” . De quoi parle-t-il exactement ?

Dominique GAGNOT : Dans une première partie, on démonte notre système économique pour mettre ses structures au grand jour. Ce système est diabolique.

Tout, dans ce système,  est présenté de manière fallacieuse, la plupart d’entre nous le considèrent comme étant vérité. Ce qui rend la discussion compliquée… 

Par contre certains l’ont bien compris. Ils forment un club informel voué à faire  perdurer les idées fausses qui cimentent ce système, aidés en cela par des militants qui sont souvent de braves gens sans méfiance. 

Dans une deuxième partie, on reconstruit un système économique adapté aux aspirations des humains sains d’esprit. Étonnamment on retombe sur le frère jumeau de l’actuel, mais dont les conséquences économiques, écologiques et sociales sont inversées ! …

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à écrire sur le capitalisme ?

Dominique GAGNOT : Comme tout le monde je sentais bien que quelque chose clochait. J’ai voulu comprendre pourquoi. Comprendre est chez moi un besoin viscéral. 

Vous écrivez: «il est impératif de transférer la propriété des Ressources premières aujourd’hui privées, ainsi que le contrôle des Banques Centrales, à des « collectifs citoyens actionnaires ». Comment imaginez-vous que soient constitués ces collectifs?

Dominique GAGNOT : C’est un point essentiel car s’il est un endroit où le diable peut sévir c’est bien celui-ci. 

Les membres de ces collectifs seraient sélectionnés en fonction de leurs compétences réelles. Et non sur un renvoi d’ascenseur ou l’attrait de leur fortune.  Ils auraient à décider de l’affectation des ressources humaines et matérielles de la société. 

Tout comme aujourd’hui, la Banque Centrale émettait la monnaie nécessaire, et fléchée pour donc répondre aux besoins réels de la société.  La valeur de cette monnaie serait conférée par celle des ressources premières dont elles détiendraient la propriété.

Définir ces collectifs demande des compétences que je n’ai pas pour faire le tour de la question. Des personnes telles Valérie Bugault y seraient plus à même.

J’ajouterais que certains vont qualifier un tel système de dictature. Et c’est vrai. Le problème est que tous les systèmes sont des dictatures, y compris celui où chacun serait libre de faire ce qu’il entend, car dans ce cas chacun serait soumis à la loi du plus fort, et par dessus tout aux lois de la Nature qui nous rappelle d’ailleurs avec les perturbations climatiques que c’est Elle qui aura toujours le dernier mot.  

Le problème est que tous les systèmes sont des dictatures, y compris celui où chacun serait libre de faire ce qu’il entend, car dans ce cas chacun serait soumis à la loi du plus fort, et par dessus tout aux lois de la Nature qui nous rappelle d’ailleurs avec les perturbations climatiques que c’est Elle qui aura toujours le dernier mot.  

dominique GAGNOT

Par conséquent, nous devons choisir la dictature la mieux adaptée et la plus “acceptable”…

Gianni Cara,  président italien de l’University for Peace (UPEACE) a dit lors de l’une de nos interviews qu’une économie basée sur l’humain ne pouvait qu’être qu’un échec, l’humain étant une variable instable sur laquelle il est impossible de baser un système. Ne croyez-vous pas que votre “collectif de citoyens actionnaires” soit utopiste ?  

Dominique GAGNOT : Bien sûr, mais tout démarre par une utopie. Je n’attache pas d’importance en ces vagues affirmations définitives qui n’avancent à rien, sinon tenter de discréditer tout ce qui pourrait contrarier l’ordre établi. 

Selon vous le  système économique “doit non plus servir aveuglément le profit, mais désormais servir la restauration des écosystèmes”. Comment convaincre ces gouvernements  qui nous ont menés dans le mur d’inverser le sens de marche ?

Dominique GAGNOT : Je n’entends pas convaincre les actuels gouvernements. J’entends les remplacer par des « Sages » convaincus de ce que l’on propose.

Les actuels gouvernants sont maintenus par la force de l’Argent. Ce qui n’a rien de démocratique. 

Croyez-vous cela possible

Dominique GAGNOT : Bien sûr, c’est une question de rapport de force qui pour l’instant n’est pas en notre faveur, mais le vent tourne. Cela suppose que les couches sociales jusqu’ici favorisées connaissent l’angoisse de l’avenir. Par bonheur ( !) la question climatique (qui trouve bien sur son origine dans l’actuel système économique) touche tout le monde. Les classes favorisées se poseront fatalement des questions auxquelles nous sommes là pour répondre lorsque la masse critique sera atteinte, ça basculera par la force des choses.

Vous vous êtes fixé des challenges ? Quels sont-ils ?

Dominique GAGNOT : Convaincre, expliquer, convaincre. 

Comment et auprès de qui intervenez-vous pour atteindre vos objectifs ?

Dominique GAGNOT : Hélas je n’ai pas le talent de Jean Marc Jancovici pour vulgariser mes idées, mon audience est très limitée. Mais fort heureusement de plus en plus de « pointures » rejoignent ces objectifs, chacun dans son domaine.
On les reconnaît car ils détonnent dans le paysage.

Vous parlez d’ “oppositions redoutables”. A qui faites vous référence?

Dominique GAGNOT : Le monde de la Finance, les grandes fortunes, dont les moyens sont considérables.

Vous critiquez le fait que les entreprises publiques et privées soient toujours motivées par le profit. Mais c’est la définition même d’une entreprise. Comment voyez-vous l’entreprise de demain ? 

Dominique GAGNOT : Je me suis mal exprimé sur ce point. Je ne critique pas le profit, qui est un moteur essentiel, mais le contexte dans lequel il intervient.

Dans le système actuel, le profit est un moteur dénué de direction, sinon celle imposée par des banquiers sans âme.

Dans le système que l’on propose le profit résulterait des objectifs définis par les « collectifs citoyens actionnaires ». 

A titre d’illustration, aucun banquier n’irait aujourd’hui financer la dépollution des océans puisque sans profit financier à en attendre. Par contre, si demain un « collectif citoyen actionnaire » contrôlant la Banque centrale – décide d’injecter 1000 milliards pour mobiliser des entreprises privées et publiques vers cet objectif, le problème serait probablement résolu. Sans parler des millions d’emplois qui pourraient ainsi être utilement créés.  (Je rappelle que les « collectifs… » seraient également propriétaires et gestionnaires des Ressources premières, telle que définies dans le livre, condition nécessaire à leur pouvoir.)

D’ailleurs, pour conquérir la Lune (qui tout comme les océans ne disposait pas de fonds propres), on ne s’y est pas pris autrement : le « collectif citoyen actionnaire » qui s’appelle gouvernement des Etats Unis, a émis via sa Banque centrale, les milliards de dollars nécessaires à la mobilisation des entreprises et ressources nécessaires.

Vous reprochez l’absence de visibilité médiatique sur vos ouvrages et le Jedi Media vous a découvert via un commentaire en ce sens sur une publication de Jean-Marc Jancovici, ingénieur comme vous,  sur l’urgence climatique. A qui avez-vous adressé votre expertise ?

Dominique GAGNOT : Justement, je ne sais pas à qui l’adresser !  Contrairement à Jean Marc Jancovici, je n’ai guère de talents de communication.

C’est très compliqué pour moi de construire un récit, je n’ai pas du tout l’état d’esprit qui convient à cet exercice. Je préfère de loin communiquer avec les choses qui elles n’ont pas d’état d’âme, et réagissent selon des lois parfaitement connues.

La communication avec les humains, c’est une autre paire de manche, il n’y en a pas deux pareils !

 Également à l’étranger ?

Dominique GAGNOT : J’aimerais bien, mais ne suis guère doué pour les langues étrangères et n’y ai aucun contact.

Vous le savez peut-être, le Journal Européen des Indépendants est très orienté entrepreneurs, jeunes et Europe. Quelles sont vos opinions sur ces thèmes et comment ces thèmes sont-ils en lien avec votre domaine de compétence? 

Dominique GAGNOT : J’admire la volonté que l’on trouve chez ces personnes qui souvent mériterait d’être orientée vers les objectifs dont nous parlons, et récompensées pour leur indispensable rôle moteur.   

Comment les entrepreneurs peuvent-ils participer à la réussite de vos challenges ? 

Dominique GAGNOT : En diffusant ces idées que malheureusement on ne peut encore mettre en pratique.

Ouvrez-vous la porte aux partenariats : de quel genre de partenariat s’agirait-il ? Qui peut vous contacter et comment peut-on vous contacter ?

Dominique GAGNOT : Je serais heureux de faire équipe avec une personne douée pour l’écriture (et pourquoi pas le dessin) afin de réaliser un livre qui puisse être reconnu par un éditeur ayant son entrée dans les médias. 

Contact : dominique. gagnot@sfr.fr 

Merci pour nous avoir accordé à Jedi Media cette interview. Le mot de la fin ? Quel message personnel voudriez-vous faire passer ? 

Dominique GAGNOT : J’ai beaucoup apprécié votre intérêt pour ces idées.  Merci de votre ouverture d’esprit !  A votre disposition pour toute autre question.

J’ai beaucoup apprécié votre intérêt pour ces idées.  Merci de votre ouverture d’esprit ! 

dominique gagnot

 

Questions personnelles pour mieux vous connaître…

 

 

Nous avons une petite tradition qui est celle de vous poser quelques questions informelles, et si vous voulez bien vous prêter à notre petit jeu, les voici :

Savoir-faire, savoir être ou savoir satisfaire ? :

Dominique GAGNOT : Savoir satisfaire !  (je n’ai aucun savoir être, je me plie aux usages)

Qui vous inspire au travail ? :

Dominique GAGNOT : Ceux qui réalisent des choses extraordinaires. Je me sens tout petit face à certains talents.

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ? :   

Dominique GAGNOT : Analyser et résoudre un problème technique si possible passionnant et nouveau pour moi.

Mail ou téléphone pour vos échanges au quotidien ? :

Dominique GAGNOT : Mail , le téléphone me laisse mois le temps de réfléchir

Quelles sont les qualités essentielles pour exercer votre métier ? :

Dominique GAGNOT : Patience, obstination, ne pas s’égarer, savoir changer de direction et aller jusqu’au bout.

Quel est votre vœu pour le futur ? :

Dominique GAGNOT : Voir « mes » idées se concrétiser, et être reconnu bien sur (ah, l’ego, toujours en manque celui là) 

Qu’est ce qui vous a marqué récemment sur les réseaux sociaux ? :

Dominique GAGNOT : En négatif : le conformisme de la pensée. En positif : votre apparition, je ne m’attendais pas du tout à être interviewé ! 

Qu’est-ce qui vous révolte et vous désespère dans le monde actuel ? :

Dominique GAGNOT : Les forces du mal : le « Deep State ». On sent qu’ils sont prêts à tout, même au pire comme toujours, pour conserver leur domination. 

Quel livre vous a le plus marqué ? :

Dominique GAGNOT : Le mien, il m’a fait transpirer. 

Sinon je ne lis quasiment pas hormis la littérature scientifique. Les livres sont trop souvent remplis de pompeux verbiages d’où il est difficile de retenir une idée originale. Bien sûr il reste de grands auteurs, mais le temps manque.

Votre super héros? :

Dominique GAGNOT : Je cherche…  

Qu’emportez- vous sur une île déserte ? :

Dominique GAGNOT : Un laboratoire d’électronique.

Chien ou chat ? :

Dominique GAGNOT : Chat !  

La plus belle ville du monde ? :

Dominique GAGNOT : Paris lorsque j’y avais 20ans…

Si vous deviez prendre un homme comme modèle, qui serait-il ? :

Dominique GAGNOT : Einstein. 

Si vous deviez prendre une femme comme modèle, qui serait-elle ? :

Dominique GAGNOT :  Non pas qu’elles n’ existent pas, mais je ne connais pas une femme qui serait pour moi un modèle !

Rock’n’roll ou opéra ? :

Dominique GAGNOT : Les 2 selon les moments, du moment que c’est de la bonne musique !

Croissant ou pain au chocolat ? :

Dominique GAGNOT : Croissant, tout frais sorti du four.

 

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